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 Chroniques d'une mélodie mortuaire

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Vadiko

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MessageSujet: Chroniques d'une mélodie mortuaire   Chroniques d'une mélodie mortuaire EmptySam 3 Oct - 13:38

Chroniques d'une mélodie mortuaire Baalo010

Premier mouvement


Quand l’homme entra dans la ruelle, Raphsodie resserra sa prise sur sa flute en bambou. Elle regarda l’homme avancer de sa démarche assurée et chercha à vérifier qu’il s’agissait bien de celui qu’elle attendait. Il était habillé d’un ensemble en velours bleu, richement décoré de dentelles aux manches et à l’encolure et une cape d’un même bleu était nouée sur ses épaules. Les boutons de sa tenue étaient vraisemblablement en or. L’homme portait un chapeau à long bord qui dissimulait à moitié son visage mais sa longue chevelure blonde attachée en queue de cheval trahissait son identité. La ruelle était déserte et, après un regard aux alentours, l’homme s’avança directement vers Raphsodie. Il évitait soigneusement de marcher au centre de la ruelle pour ne pas crotter ses bottes dans le caniveau qui charriait des choses aussi diverses que des déchets ménagers ou un cadavre de rat. Un chat traversa devant lui, vite suivit par son poursuivant canin, ce qui obligeât l’homme à s’arrêter un instant. Raphsodie, assise sur une caisse de maraîcher qu’elle avait trouvé quelques rues plus loin, fixa le sol pour ne pas montrer sa nervosité et, plaçant le bec de sa flûte aux bords de ses lèvres, entama une douce mélodie. La musique lui fît oublier quelques instants la situation dans laquelle elle se trouvait et lui permit de se détendre.
Lorsqu’elle put enfin voir le visage glabre de l’homme et l’identifier avec certitude, il n’était plus qu’a 10 pas d’elle. Trop tard pour reculer… elle devrait aller jusqu’au bout de ce qu’elle avait entreprit car elle ne pouvait pas espérer le distancer en cas de fuite. Il braqua ses grands yeux noisette dans les siens et son sourire parfait lui glaça le sang. Continuant à jouer, elle détailla l’homme du regard pour vérifier qu’il n’était pas armé. Prenant cela pour prétexte, il lui adressa la parole :
-          Tes yeux sont aussi beaux que ta musique, ma petite Elfe. Tu permets que je reste t’écouter un instant ? J’ai eu une dure journée et j’ai bien besoin de me détendre un peu.

Raphsodie, s’arrêta un instant de jouer, le temps de lui répondre. Resserrant sur ses jambes le chainse en lin qui lui servait de seul habit, elle l’invita à s’assoir à côté d’elle. L’homme retira son chapeau et le posa sur la tête de Raphsodie. Il dégrafa sa cape et la disposa sur les pierres de taille qui bordait la ruelle, juste à côté de la caisse sur laquelle la petite était assise. S’asseyant lentement, il reprit :
-          Tu t’appelle comment ?
-          Raphsodie, Monsieur, répondit elle en souriant timidement.
-          Joli nom pour une musicienne. Ce sont tes parents qui t’ont apprit à jouer aussi bien ?
Raphsodie laissa perler une larme au coin de ses yeux et expliqua :
-          Je n’ai plus de parents. Je vis seule et je joue de la flûte pour mendier, Monsieur.
-          C’est une bien triste histoire que la tienne… mais appelle-moi Rolland, ma petite. Tu veux bien continuer à jouer ? Si tu arrive à me faire oublier mes soucis, je te donnerai une pièce d’or.
-          Merci, Monsieur Rolland, répondit-elle timidement.

Reprenant sa mélodie ou elle l’avait laissée, Rapsodie commença à mesurer le rythme en tapotant la pierre de ses pieds nus. Ses doigts agiles se mouvaient rapidement et avec douceur pour obturer les trous de sa flûte et elle se concentra sur ce qu’elle devait faire sans plus penser au danger qui la guettait. Alors que l’homme, ayant retiré ses gants, posa délicatement sa main droite sur le genou gauche de la petite, elle jeta un coup d’œil autour d’elle pour vérifier que la rue était toujours déserte. Rolland s’attarda à caresser le genou de Raphodie, et, voyant qu’elle hésita sur quelques notes, lui intima de continuer à jouer et appuya sa demande d’un sourire carnassier. La musique reprenant, il laissa glisser sa main sous le chainse et remonta le long de la cuisse de Raphsodie. Alors qu’elle était de plus en plus nerveuse et que sa mélodie perdait de son sens, Rolland plaça sa main gauche sur la poitrine de la petite fille et commença à la masser à travers le tissu en lin. Attendant encore quelques instants avant d’agir, de façon à endormir la vigilance de l’homme, elle laissa la main intrusive lui atteindre l’aine. Ce dernier ferma les yeux un instant, sentant l’approche se son plaisir pervers monter en lui. Cet égarement momentané signa, pour lui, la fin de sa monstrueuse existence. Profitant de la trop grande confiance de l’homme, Raphsodie , tenant fermement sa flûte dont elle avait passé des heures à affuter le bec spécialement pour cette occasion, détendit son bras droit dans un mouvement vif et enfonça le bec, aussi tranchant qu’une lame, dans la gorge du monstre. Pendant que l’instrument traversait la trachée et finissait sa course dans la carotide, il tenta de pousser un cri mais plus aucun son ne pourrait sortir de sa gorge tant que le corps étranger qui s’y trouvait obturerait le conduit. Il se crispa soudainement, refermant ses doigts sur la peau fine de la petite Elfe, qui malgré la peur, la douleur des ongles manucurés de l’homme lui tailladant la chaire et le sang qui giclait par flot saccadé de l’instrument, ne lâchait pas sa prise sur son arme.
Dans un souffle, elle jeta lui jeta sa colère et son mépris :
-          Plus jamais tu ne toucheras un enfant… Je danserai sur ton cadavre en l’honneur de tes victimes, espèce de pourriture.

Braquant ses yeux noirs dans les siens, elle laissa passer dans son regard tout l’étendu de sa haine et, juste avant de mourir, il y vu que l’enfer qui l’attendait surement n’était rien en comparaison du feu qui brûlait dans les pupilles de Raphsodie.
Elle n’essaya pas de retenir le corps devenu flasque de l’homme lorsque celui-ci bascula sur le côté. Elle ne chercha pas non plus à récupérer son instrument qui dépassait étrangement du cou de l’homme sans vie. Sortant une dague de la caisse sous laquelle elle l’avait cachée, elle découpa les boutons en or du costume ensanglanté du monstre et ouvrit son veston pour récupérer sa bourse, pleine de pièces. Jetant ensuite un regard sur son chainse devenu écarlate, elle récupéra un peu de boue dans le caniveau et en étala sur le tissu pour couvrir le sang de sa toute première victime.
Raphsodie sortit enfin de la rue, après avoir récupéré son ballot pour y glisser son arme et son butin, elle marcha sans crainte dans les rues pleines de monde, ne cherchant pas à se dissimuler aux yeux des gens car, qui irait se douter qu’une petite Elfe de 8 ans, habillée comme une souillon, venait de tuer l’homme qui depuis des semaines violait et laissait sans vie les enfants des rues d’EZNA.
Ce premier meurtre, qu’elle avait elle-même choisit de perpétrer malgré les protestations de son mentor, ouvrit la voie vers sa carrière de tueuse à gage.


Chroniques d'une mélodie mortuaire Gunnm010

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Vadiko

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MessageSujet: Re: Chroniques d'une mélodie mortuaire   Chroniques d'une mélodie mortuaire EmptySam 3 Oct - 21:57


L’ire de la musicienne

 
Achmed n’avait pas pour habitude d’offrir des cadeaux d’anniversaire à Raphsodie. Il faut dire que cela n’était même jamais arrivé. Aussi, lorsqu’elle se réveilla, au matin du quatrième anniversaire de sa rencontre avec le Barde-assassin, elle fut surprise de découvrir des paquets aux pieds de son lit. Du haut de ses dix ans (pour le peu qu’elle en savait sur son âge), elle s’émerveillait encore de certains aspects de la vie et attendait, avec impatience, le jour ou son mentor se déciderait à fêter ses anniversaires dignement. Sautant de son lit, elle se rappela ce qu’Achmed lui avait appris dès les premiers jours de son entrainement :
-          Quoi qu’il arrive, sois toujours prête ! Lui avait il martelé chaque jour jusqu'à ce qu’elle en fasse un réflexe.
 
Elle prit alors le temps, avant d’ouvrir le moindre paquet, de faire son lit et sa toilette, d’enfiler ses vêtements propres, de passer sa dague à sa ceinture et de se restaurer. Elle revint alors vers les présents, emballés dans du papier de soie rose, empilés les uns sur les autres. Elle les compta soigneusement.
Ouvrant précautionneusement le premier des cinq, le plus gros, elle poussa un grand cri en y trouvant une magnifique robe blanche, pleine de froufrous et de dentelles. Elle la porta devant elle et fila droit au seul miroir de la petite maison de campagne dans laquelle le professeur et son élève avaient élus domicile. Tournant comme une folle sur elle-même, elle se voyait déjà l’invitée des plus grands bals de la noblesse.
Elle posa doucement la robe sur son lit et s’attaqua au second paquet. Il contenait des ballerines plates, assorties à la robe. Raphsodie chantonnait et ses yeux s’embuaient de larmes de joie. Elle arracha le papier du troisième paquet et y découvrit un loup blanc, finement brodé et équipé de deux lanières d’un tissu très doux. Elle le passa sur son visage et retournant au miroir, se demandait si Achmed n’avait réellement pas l’intention de l’emmener à un bal masqué. Recevoir des cadeaux était déjà surprenant, mais là, elle ne comprenait plus rien. Ces intentions ne collaient pas avec le personnage.
Intriguée, elle ouvrit le quatrième paquet et en sortit une lyre à sept cordes. Elle observa l’instrument, lui trouvant un aspect étrange. Sur un des côtés de la lyre, à mi hauteur, se trouvait une encoche qui n’avait rien à faire là. Sachant parfaitement jouer de cet instrument car son professeur lui en avait enseigné l’art, elle en vérifia la sonorité. Les notes qui en sortirent étaient puissantes et heureusement que ses années de pratique l’avaient muni d’une certaine épaisseur de corne aux doigts car les cordes étaient tendues à l’extrême.
Ouvrant finalement le dernier paquet, fin et cylindrique, elle y trouva une flèche et un petit papier enroulé dans une jarretière. Elle défit le papier sur lequel dansait la ronde écriture d’Achmed :
« 11h30, 10 rue des persiennes, seulement l’homme »
Ces quelques mots suffirent à la ramener à la réalité.
 
En colère, elle fourra la robe, les chaussures et tout le reste dans son sac en cuir et sortit de la maison en trombe. Il était environ 10h et elle n’avait pas de temps à perdre. Elle arriva un peu en avance à l’adresse indiquée et frappa à la porte d’une demeure du quartier commerçant. Une vieille servante aigrie vint lui ouvrir et, après un regard désapprobateur envers sa condition d’Elfe, lui fit signe de la suivre à l’intérieur.
La maison, bien que très simple vue de l’extérieur, était richement décorée. L’entrée se faisait par un petit hall dont les murs étaient ceints de tableaux de paysages et natures mortes en tous genres. Des vases en porcelaine peinte étaient posés sur des colonnades de marbre blanc. La tapisserie était épaisse et de couleur vive. Raphsodie fut guidée par la servante vers une petite pièce attenante à la cuisine. Elle servait de débarras et était encombrée d’ustensiles divers. La servante, au corps et à l’esprit voutés par les années de service, lui intima de se changer et de la rejoindre dans la salle à manger.
La jeune Elfe sortit ses présents de son sac et se déshabilla. Elle enfila sa robe et maudit son mentor de la lui avoir offerte pour cette occasion. Elle enfila ses ballerines et, relevant sa robe, glissa sa jarretière à sa jambe droite en y attachant la flèche. Après avoir relâché et défroissé quelque peu sa robe, elle plaça le loup sur son visage et le noua sous sa longue chevelure brune. Ses habits pliés et rangés dans son sac, elle prit sa lyre et entra dans lui cuisine après avoir planqué ses affaires.
Dans la cuisine, un jeune cuistot s’affairait sur des mets délicats et l’odeur alléchante donna faim à la jeune Elfe. Il ne la vit pas prendre une fleur au blanc immaculé dans l'un des vases et encore moins se l’attacher dans les cheveux, tellement il était occupé à préparer le festin.
Raphsodie entra dans la salle à manger et resta émerveillée par le somptueux mobilier en bois précieux et les drapés de satin qui ornait les fenêtres. La servante désigna une alcôve cernée de plante grimpante et elle en déduisit qu’elle devait y prendre place.
Après d’interminables minutes, la porte donnant sur le hall s’ouvrit et quatre personnes entrèrent dans la salle. Raphsodie se prépara, mais elle fut soudain prise d’un doute. Il venait de rentrer dans la salle, deux hommes et deux femmes. Les consignes d’Achmed étaient claires…
« Seulement l’homme », oui, mais lequel… elle ne pouvait tuer les deux sans en avoir reçu la demande. Les ordres étaient toujours d’une précision absolue et ne laissaient jamais place au doute. De plus, elle n’avait qu’une seule flèche.
Résignée, elle allait donc devoir attendre. Achmed savait toujours ce qu’il faisait. Rien n’était laissé au hasard. Elle prit donc son mal en patience et se concentra, à l’affut du moindre indice sur sa cible. L’homme le plus grand des deux était certainement une personne influente. Il parlait d’une voix grave et avec autorité. Les trois autres personnes l’écoutaient avidement. Il était habillé d’un costume en laine très simple mais très bien taillé et son maintient était impeccable. Il était large d’épaules et devaient certainement avoir une force correspondante à sa carrure. Le deuxième homme, quand à lui, était petit et replet. Sa tenue de marchand montrait bien qu’il devait son entrée dans le beau monde à son seul sens du commerce et non à sa naissance. Sa voix était fluette, presque désagréable mais ses paroles étaient pesées et pas un mot ne sortait de sa bouche s’il n’avait un but précis. Les deux femmes, très belles et parées de nombreux bijoux, portaient des rodes de soie et coiffes en dentelles. L’une était blonde et souriait à tout va, l’autre, brune, écoutait attentivement les paroles des deux hommes et semblait noter mentalement chaque détail de la conversation.
Les deux couples se mettant à table sur l’invitation de l’homme à la haute prestance, un serviteur vint leur servir des rafraichissements et en profita pour faire signe à Raphsodie de jouer quelque chose. De sa douce voix d’Elfe âgée de dix ans à peine, elle entama un chant poétique et l’accompagna de quelques notes simples à la lyre. Aussitôt, les conversations s’arrêtèrent et les quatre têtes se tournèrent vers la musicienne qui, jusque là, était passée inaperçue. Sentant les regards braqués sur elle, elle ne perdit pas sa concentration et continua son interprétation d’un chant Elfique. Lentement, les convives reprirent leurs conversations et très vite, le repas fut servit. Des mets tous plus odorants les uns que les autres furent présentés et, les femmes y goutant du bout des lèvres, les hommes y firent honneur.
A la fin du repas, quelque part au beau milieu de l’après midi, l’homme grassouillet se leva, remercia son hôte, gratifia les deux jeunes femmes de quelques compliments totalement gratuits et quitta la salle sans un regard pour la jeune Elfe.
Le maitre des lieux, sur un ordre simple, congédia ses serviteurs mais n’intima pas à Raphsodie de partir. Elle continua donc à jouer et à chanter comme si de rien était, assise dans son alcôve.
La femme blonde se leva et dans un grand rire, vint s’assoir sur les genoux de l’homme, qui en profita pour placer ses grandes mains sur le postérieur de la belle.
-          Messire voudrait il un désert ? demanda suavement la blonde.
-          Un ? Pourquoi un ? répondit il en jetant un regard plein de certitudes vers l’autre femme.
 
Sans un mot, la brune, dont l’incroyable beauté ternissait celle de la blonde, se leva et délassa sa robe. Laissant le tissu choir sur le sol, elle l’enjamba et s’avança, entièrement nue, vers le couple. Sa peau était d’une blancheur irréelle et elle avait des formes voluptueuses.  Raphsodie, bien que très jeune, en éprouva de la jalousie.
La jeune Elfe se rappela soudain la raison de sa présence et ces lieux mais la femme en tenue d’Eve masquait à présent la cible de son corps. La jeune femme blonde tourna son regard vers l’homme et lui dit très doucement :
-          Voilà qui devrait certainement satisfaire tes appétits, mon amour.
 
Sur ces paroles, elle attrapa le bras de la brune et l’attirant vers elle, se leva et l’embrassa à pleine bouche. L’homme se leva à son tour et déshabilla celle qui devait très certainement être son épouse, puis, guidé par l’excitation, il retira aussi ses habits. Alors que le trio commençait une danse amoureuse des plus sensuelles, Raphsodie souleva doucement sa robe, sans s’arrêter de chanter.
Ne perdant rien de la scène, concentrée sur la position précise de chacun et sur l’acte qu’elle allait commettre, elle encochât discrètement sa flèche. La femme brune, alors que quatre mains se baladaient sur sa peau douce, jeta un bref regard vers Raphsodie et s’écarta froidement et soudainement de l’homme, lui laissant le champ libre pour tirer.
Le temps sembla alors se figer dans l’esprit de la musicienne. Devenue une archère à l’instant précis ou sa flèche prenait place sur la corde centrale de lyre, elle banda ses muscles et retint son souffle. Elle ne visualisa plus que sa cible. Une ligne droite venait de se tracer dans son esprit entre la pointe de son projectile et le torse de l’homme et rien ne pourrait plus l’en détacher. Le couple continuait son jeu sans se douter de rien, aussi, lorsque la corde résonna une dernière fois, lançant le trait dans sa course folle, la tête de la jeune femme blonde ne se trouvait qu’a quelques millimètres de la trajectoire. Elle mit plusieurs secondes avant de comprendre ce qu’était ce bout de bois qui dépassait de la poitrine musclée de son mari et lorsqu’elle le réalisa enfin, le corps sans vie venait de s’affaler sur la chaise. Brisant le silence, un cri perçant monta de la gorge de la femme, alors que celle qui devait servir de dessert ne montrait aucune émotion. La femme brune ramassa lentement sa robe et, alors que Raphsodie quittait précipitamment les lieux de son forfait, asséna à la blonde, d’une voix pleine de rancœur :
-          Avec les compliments de mon époux!
 
Raphsodie n’attendit pas d’en savoir plus. Elle traversa la cuisine en trombe, récupéra son sac, se changea rapidement, jeta avec regret sa belle robe blanche et ses accessoires dans les braises du four et sortit de la maison par une porte donnant sur une arrière cours. Lorsqu’elle regagna la rue, redevenue une jeune fille comme les autres, la garde d’EZNA se précipitait déjà dans la maison pour y découvrir la scène du crime et celle qui l’avait certainement prémédité.
Raphsodie apprit plus tard, de la bouche même de son mentor, que le mari de la brune s’était fait poignarder, sur ordre de la blonde, alors qu’il avait éconduit ses avances. Elle n’évoqua jamais avec lui sa déception d’avoir dû se défaire de ce qu’elle avait prit pour des cadeaux d’anniversaire.

Chroniques d'une mélodie mortuaire 20814411

PS: Que vous aimiez ou non, dites moi ce que vous en pensez en MP. Merci de vos avis.
J'ai pu laisser trainer quelques coquilles, également. Je compte sur vous pour me les signaler. Surprised
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MessageSujet: Re: Chroniques d'une mélodie mortuaire   Chroniques d'une mélodie mortuaire EmptyDim 4 Oct - 18:59

Comptine des enfants des rues

Cours, cours tout la-bas!
La petite Elfe te voit déjà.
Cours, cours sale voleur!
La Mort arrive, sonne ton heure.
Cours, cours te cacher!
Ou Raphsodie va te trouver.

(Les enfants jouant à tour de rôle le sale voleur ou la petite Elfe tueuse)

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MessageSujet: Re: Chroniques d'une mélodie mortuaire   Chroniques d'une mélodie mortuaire EmptySam 24 Oct - 21:36

Les pirates esclavagistes

Matthew aimait se promener sur les docks avant l’aube. A cette heure là, la marchandise était fraiche et il ne restait plus qu’a se baisser pour faire une bonne pèche. Le Capitaine lui avait demandé de trouver « La perle ». Ils avaient reçu, la veille au soir, une commande spéciale d’un riche marchand Haranis et, si Matthew réussissait sa prise, il aurait une part non négligeable des bénéfices. Ils étaient à Ezna depuis trois jours et les cales étaient presque pleines. Il leur faudrait partir très rapidement après ce coup là. Cela avait été une très bonne idée de venir faire une récolte dans ce port.
Matthew s’adossa aux caisses de poissons frais et fit mine d’attendre un acheteur potentiel. Il s’était équipé d’un tablier afin de se fondre dans le décor. Il puisa dans sa poche une tige de réglisse et se la coinça au coin de la bouche, à l’affut des petits bruits de pas qui annonçaient la venue de sa proie. Elle avançait sinueusement, son panier en osier à la main, comme si elle cherchait le meilleur étal de poisson. Il s’agissait d’une jeune Elfe d’une quinzaine d’années à peine… pile le bon âge. De taille moyenne, elle baissait timidement la tête, ne la relevant que rapidement pour trouver son chemin. Ses cheveux mi-longs, noir de jais, tombaient sur ses épaules. Elle passa sous un lampadaire et Matthew fut ébloui par la beauté de  cet ange en robe blanche. Il masqua son excitation et attendit patiemment. Trop d’impulsivité et il se retrouverait à lui courir le train… la meilleure manière de finir avec la garde au fesses. Bref regard aux alentours. Les dockers étaient trop occupés pour se mêler des affaires de Matthew. Tant mieux. Elle s’arrêta à quelques pas de lui et il mit cinq bonne secondes à s’apercevoir qu’elle lui avait adressé la parole.
-          Pardon ? Dit-il d’une voie grondante, faisant comme si elle le dérangeait dans son travail.
-          Excusez-moi, Monsieur. Vendez-vous du poisson ?  Demanda-t-elle dans un souffle.
-          Non, des fleurs ! Fit-il, sèchement.
 
Elle ouvrit de grands yeux noirs et son visage prit une expression de panique.
-          Bien sûr que je vends du poisson… ça ne se voit pas ?
-         
 
L’elfe en resta muette. Peut être allait il trop fort avec elle.
-          Et bien ma petite. Je n’ai pas toute la journée. Quel genre de poisson tu veux et en quelle quantité ?
 
Elle regarda longuement les caisses en faisant la moue et sembla ne pas trouver ce qu’elle cherchait. Matthew saisit sa chance.
-          Tout n’est pas là, petite. J’ai plus de choix dans mes cales, lui dit-il, montrant sa gabare. Suis-moi !
 
Sans regarder si elle suivait bien, il prit la direction du quai. Très vite, il entendit le petit bruit de ses bottes vernies indiquait qu’elle était juste derrière lui. Il se dirigeât vers le navire d’un pas assuré et franchis la passerelle. Se retournant, il tendit sa grosse paluche cornée pour aider la jeune elfe à monter sur le pont. Elle lui présenta sa petite main gantée et il s’en saisit, la tenant afin qu’elle ne perde pas l’équilibre. Le clapot léger faisait onduler le navire en douceur et le pas de la petite devint mal assuré.
-          Elfe d’eau douce, hein ? Plaisanta-t-il.
-          Je… ne suis jamais montée sur un bateau, Monsieur. Ca bouge drôlement.
 
Il éclata de rire et montra le panneau de cale de tribord, duquel dépassait une échelle. Elle lui tendit son panier et s’engagea très précautionneusement dans l’ouverture de la cale ou les autres attendait silencieusement. Encore une affaire rondement menée. Jetant le panier par-dessus bord, Matthew descendit à son tour à l’échelle afin d’empêcher la belle de s’enfuir. Arrivé en fond de cale, il posa le pied sur la robe déchirée de l’Elfe. Se retournant, furieux, il hurla :
-          Merde, les mecs ! Le capitaine nous interdit de jouer avec les fill…
 
Sa phrase mourut alors que naissait sa stupeur. La jeune Elfe était maintenant vêtue d’une tenue de cuir noir. Elle semblait suspendue dans les airs et un sabre à la main, certainement l’un de ceux que portaient ses hommes, elle décrivait un grand arc de cercle, coupant têtes, torses et bras d’un seul mouvement gracieux. Alors qu’aucune goutte de sang n’était encore retombée sur le sol, ses cinq hommes étaient déjà morts. L’elfe, tourna la tête vers Matthew pendant que les corps s’avachissaient mollement et que les gerbes de sang aspergeaient la coque. Son regard était maintenant fier et serein, comme s’il ne s’était pas agit de la même fille. Deux traces rouge sang surlignaient son regard, noir corbeau. Immobilisé par la terreur, Matthew se vit mourir lorsque, terminant son mouvement mortel, l’ange de la mort trancha son bras droit au niveau du coude. Il regarda béatement son bras qui gisait dorénavant au sol. La douleur vient bien après… son esprit étant engourdi par le contraste entre la beauté de l’elfe et l’horreur de la scène. Alors que, gémissant, il reprit conscience de ce qui risquait de lui arriver, il reçu une corde en pleine figure.
-          Que… s’étrangla t’il !
-          Fais-toi un garrot, imbécile !
-          Tu… vous… Fit-il alors que son esprit cherchait une raison à tout ça.
-          Je ne te laisse en vie que pour une raison. Déjà elle agrippait l’échelle.
-          Ezna appartient à l’Ange de la mort et je n’y veux aucun pirate !
 
Alors que la belle disparaissait par l’ouverture béante de la cale, Matthew réussit tant bien que mal à nouer la corde autour de son moignon. Il finit par perdre conscience mais dans la noirceur de son esprit, il entendit le bruit des pas des jeunes esclaves quittant le bord, guidées par la mort elle-même.



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