新時代 Shinjidai Nouvelle ère

 
Avant-propos
 
Avant la lecture l’histoire rôle-play de Yamadashi et Yatsumi, il est préférable que vous sachiez quelques petites choses.

Certains passages seront tirés par exemple du Kojiki (Chronique des faits anciens, sorte de Bible sur la création du Japon qui deviendra ici Haranya), des citations de personnages historique (Kenshin Uesugi entre autre), des proverbes, des Haïkus et pour finir les Kamis y seront présents (Kamis : Divinités Shinto, comme Amaterasu (Nui sur AA), Susanoo, Shinigami ) ainsi que les Yôkai (esprit, fantôme, apparition étrange). Vous risquerez aussi de trouver des passages du Loveless de Final Fantasy VII.

Autre chose importante, pour que vous vous imprégniez correctement, est la prononciation. 

Petite leçon :

Toutes les syllabes se prononcent par exemple Oishii ne se prononce pas ouashii mais ohishii.
U se prononce OU ; E se prononce É ; G se prononce GOU ; CH se prononce TCH ; SH se prononce CH ; R se prononce L ; S se prononce SS lorsque précédé d’une voyelle ; U est muet en fin de mot, les ^ sur les lettres signifient qu’elles sont longues. Les mots en japonais seront en Georgia et en italique.

Quand je ferais parler des personnages, les phrases seront en Comic sans MS et italique.
 
La lune faisait déjà son apparition sur le Village de la Voie de Nui. La famille Uesugi, riche commerçants en soie du Clan d’Echigo, dont l’emblème était le Kanji suivant 毘 - qui est en fait la première syllabe de Bishamonten Kami de la guerre et de la chance - s’était réunie autour de la cheminée. Ce soir-là, Kenshin avait commencé à enseigner à ses deux enfants, Yamadashi et Yatsumi, le Kojiki. Livre sur la création d’Haranya. 

Yamadashi âgé à l’époque de quatorze ans, était assis en tailleur devant le feu ouvert, tandis que Yatsumi, âgée de neuf ans, était assise sur les genoux de sa mère Takara.

Kenshin regardait son épouse et ses deux enfants avec une grande fierté en leur souriant. Il commença son récit

Oui le chaos se condensait mais ni la force ni la forme n’étaient manifestes et rien n’ayant encore été créé ne possédait de nom. Ainsi, malgré la pénombre et malgré la distance qui nous sépare du grand commencement de tout, parvenons-nous à concevoir, en prêtant foi à l’enseignement authentique des premiers sages, le temps de l’origine de notre Terre et la naissance de ses îles, l’ère de la genèse des Kamis et de l’établissement des Haranis et des Firrans en Haranya. Nous le savons donc désormais, Les Kamis ont délibérés et pacifièrent notre Terre, c’est en discutant sur Haranya, qu’Ils purifièrent notre pays.

Kenshin referma le livre

Allez, les enfants il est l’heure d’aller au lit. Demain matin Yatsumi, tu as ton cours de musique chez Kitarô Senseï et toi Yamadashi, tu as ton cours de Kenjutsu chez Tsuyoshi Senseï. 

Les deux enfants se levèrent et s’inclinèrent devant leurs parents en disant ensemble

Oyatsumi, otôsan, okaasan 
(Bonne nuit papa, maman)

Kenshin et Takara les regardaient avec bienveillance, ils dirent ensemble

Oyatsumi, les enfants.

Tout allait bien sur Haranya, jusqu’à cette nuit-là …

C’est vers quatre heures du matin, que les envahisseurs venant de Nuia avançaient en direction du petit village de la voie de Nui, dévastant tout sur leur passage, tuant à vue d’œil les paysans Haranis et Firrans qui essayaient tant bien que mal à se défendre.

Selon le code d’honneur de la ville, les adultes devaient combattre pour protéger leur bien et mettre les enfants âgés de moins de seize ans à l’abri dans un village voisin. 

L’alerte fut donnée les Gongs résonnaient. Kenshin et Takara se réveillèrent en sursaut, Yamadashi  serrait dans ses bras sa petite sœur essayant de calmer ses pleurs. 

Takara fila dans la cuisine et prépara des boulettes de riz enrobé de Norris, tandis que Kenshin alla dans la chambre des enfants.

Yama, ta sœur et toi devez immédiatement partir, tu sais ce qu’il faut faire n’est-ce pas ?

Yama acquiesça et dit

Je sais, oui, tu m’as assez répéter la procédure à suivre dans ces cas-là. Je ne pensais pas que cela arriverait un jour, je me suis trompé apparemment.

Yatsumi qui ne cessait de sangloter dit à son père

Snif, il se passe quoi otôsan snif

Kenshin essayant de ne pas trop faire paniquer sa fille lui répondit

Il y a des vilains messieurs et dames dehors qui veulent notre maison. Ils sont très méchants. C’est pour ça que tu dois partir avec ton frère chez Tantine Temari et tonton Oichirô à La Futaie Silencieuse.

Snif, je ne veux pas allez chez eux snif ils sont méchants snif.

Ne dis pas de bêtises no himegimi, (ma princesse) vous reviendrez quand ce conflit sera terminer d’accord ?

Snif d’accord otôsan snif

Sois courageuse ma fille, habille toi et rejoint ta mère dans la cuisine. Je dois parler à ton frère.

Yatsumi sécha ses larmes, s’habilla et rejoignit sa mère. Kenshin dit à son fils

Ce que je craignais est arrivé, si les ennemis sont aux portes de la ville, cela signifie que Caenord est tombé. Ta mère et moi resterons ici et défendrons le village. Par tous les Kamis d’Haranya prend soin de ta petite sœur et protège-la.

J’en fais le serment père.

Habille toi je reviens dans un instant.

Kenshin retourna dans la chambre nuptial, ouvrit un coffre ou le nodachi de son père y était ranger. Il le prit et retourna dans la chambre des enfants.

Ce nodachi est l’héritage et la fierté de notre famille. Il est grand temps de le confier. Prend en soins fils. Je te confie aussi le Kojiki.

Yamadashi s’inclina, prit le nodachi, il refoula ses larmes en attachant l’arme dans son dos, mis le Kojiki dans une large poche de son Kimono. Il reprit

Otôsan, si tu me donne aujourd’hui l’héritage de notre famille cela signifie que je risque de ne plus vous revoir, je me trompe ?

C’est effectivement une possibilité, mais n’y pense pas pour l’instant. Le plus important c’est que ta sœur et toi soyez en lieux sûr tu comprends ?

Oui père.

Ils rejoignirent Takara et Yatsumi en cuisine. Takara avait déjà préparé un petit baluchon contenant les boulettes de riz et deux gourdes d’eau. Kenshin donna à son fils une grosse bourse de pièces d’or. Yama attacha soigneusement la bourse à sa ceinture et passa son Haori par-dessus.

Yatsumi avait déjà passé sa cape avec les armoiries du clan Echigo. Yamadashi fit de même.

Takara essayait tant bien que mal à garder une expression calme et neutre, pour ne pas effrayez sa fille. Elle passa son katana à sa ceinture, Kenshin fit de même et dit

Nous vous accompagnerons jusqu’à la porte Est du village. Ensuite vous prendrez la route pour La Futaie Silencieuse, direction le village de Vedisa ou vous rejoindrez votre tante et votre oncle qui s’occuperont de vous.

Ils sortirent ensemble de la maison, se dirigeant vers la sortie Est de la ville. Des cris lointains se faisaient entendre, les combats avaient déjà commencés. La petite famille accélérait le pas, Yatsumi recommença à sangloter. Takara la prit dans ses bras, essayant de la calmer refoulant ses larmes, elle savait qu’elle ne reverrait jamais sa fille ni son fils. Elle glissa à l’oreille de la petite

C’est rien no himegimi, se sont les hommes qui jouent à la guerre.

Ils arrièrent enfin à la porte de la ville. Les combats se rapprochaient, le temps pressait.

Takara déposa sa fille au sol. Kenshin serra son épouse et ses enfants dans ses bras. Il resta un long moment à enlacer ses trois amours.

Quand les adieux furent terminés, Kenshin cita la devise du Clan Echigo, Takara, Yatsumi et Yama se joignirent à lui 

Rapide comme le vent, silencieux comme la forêt, féroce comme le feu, stable comme la montagne.

Kenshin et Takara, embrassèrent leurs enfants et les regardèrent prendre la route. Quand ils furent hors de vue, Takara fondit en larmes. Son époux la prit dans ses bras en lui disant calment

Nous n’avons pas le choix no kokoro (mon cœur), c’est la règle du clan, défendre le village et mettre les enfants à l’abri…


Takara et Kenshin retournèrent en ville pour se joindre à la milice défensive. Ils savaient tout deux qu’ils ne reverraient jamais le sourire de leurs enfants.

Cela faisait plusieurs heures que les deux enfants marchaient. Le soleil avait fait son apparition depuis un long moment, les oiseaux chantaient et une douce brise caressait le visage de Yamadashi et de Yatsumi. Ils marchaient en silence. Yatsumi, du haut de ses neuf ans, savaient ce qu’il en retournait concernant ces parents. Elle savait … Elle savait que jamais plus elle ne les reverrait.
Yama, quant à lui se souvint d’un dialogue qu’il a eu avec son père il y a plusieurs semaines de cela.

Nous sommes un peu comme des nuages qui volent au gré du vent mais qui ne sont régis par aucune loi. Les chemins, pour qu'ils arrivent à destination, sont nombreux mais ils atteignent toujours leur but. Peu importent les obstacles, les nuages les contournent et continuent leur chemin. Un homme déterminé qui a un objectif sera toujours plus fort que les autres car il ne se laissera pas détourner de son but, ce qui lui conférera une force extraordinaire.

Il se dit alors à lui-même et regardant sa petite sœur avec bienveillance

Je sais quel est mon but et je le remplirai comme je te l’ai promis otô san.

Yatsumi, leva les yeux vers son frère en disant

Anii san (grand frère) ?

Hai, no himegimi ? (oui ma princesse)

C’est encore loin ? J’ai mal aux pieds.

Hai, mais faisons une petite pose. Tu as faim ?

Iie (non).

Ils s’installèrent sur des rondins sur le bas-côté de la route. Yama pris la parole
Nous sommes presque arrivé aux Remparts Ancestraux, ensuite nous aurons encore une demi-journée de marche au minimum avant d’arrivé à Vedisa.

Yama tendis la gourde d’eau à sa petite sœur. Celle-ci la prit et bu une longue gorgée.
Le bruit d’un moteur se fit entendre au loin. Yama sur ses gardes dit à la sœur

Yatsu dans les buissons derrière vite, C’est peut-être des Nuiens.

La petite paniquée sauta dans les buissons et s’agenouilla, son petit cœur battait la chamade.

Yama était prêt à dégainé le Nodachi de ses ancêtres.

Il eut à peine le temps de voir qui était au volant du bolide rouge qui était passé à toute vitesse à coter de lui. Soudain, la voiture s’immobilisa et fit marche arrière et s’arrêta juste à coter de Yama.

Il cligna des yeux, une jeune femme coiffée d’oreilles de lapin dans une petite robe rose lui adressa la parole

Yop, monte j’ai toute une armée de Nuiens à mes fesses, grouille par la Déesse …

Yatsumi sortit de sa cachette.

Allo, le gamin là tu fais quoi ? Prend la petite et monte, active ….

Yama ne se fit pas prier, il mit son baluchon dans le coffre de la voiture Prit sa petite sœur dans les bras et s’installa sur le siège passager.

La jeune femme démarra au quart de tour. La Femme au volant se présenta

Moi, c’est Hashlili et vous ?

Moi c’est Yamadashi, voici ma sœur Yatsumi. On a fuis la Voie de Nui sous les ordres de nos parents.

Ouai ben z’ont bien eu raison d’agir comme ça, c’est des grands malades ces Nuiens. Par contre je crains que …

Yama lui coupa la parole

Je sais …

Ashlili regarda la petite et dit

Je comprends. Et vous allez ou comme ça ?

Chez notre tante Temari à Vedisa.

Yatsu fit la moue en criant

J’veux pas y allez, j’les aime pas, sont méchants !

Ash lui dit en riant

Ola, jeune fille, on se calme, bha écoute si un jour ils te font du mal, rejoint moi à Villanelle.

Yatsu lui fit un grand sourire et dit

D’accord Ashlili.

Yama, je rends visite à un ami qui habite à la Retraite du Chasseur. Je vous déposerai à Vedisa. On a encore un peu de temps, alors parle-moi un peu de toi, tu me parais encore jeune t’as quel âge ?

J’ai quatorze ans et ma sœur en a neuf. Je suivais un entrainement pour devenir Auspicier. Yatsu, quant à elle souhaite devenir Troubadour.

Mmm je vois vous avez tous les deux un don pour la musique.

Yama lui répondit en baissant les yeux

Oui nous tenons cela du clan Echigo …

Hooo, heu pardon, je ne voulais pas.

Ce n’est rien, ne t’inquiète pas.

Ils arrivèrent à destination. Ash gara sa voiture devant l’entrée de la grande maison. Elle dit à Yama

Sérieux Yama, si vraiment ça ne se passe pas bien chez ta tante, vu la réaction de ta petite sœur, je suis à Villanelle d’accord, demande après moi tout le monde ou presque me connait.

Yama hocha la tête, je n’y manquerai pas Ash, merci pour la ballade.

De rien !

Yama descendit de la voiture avec Yatsu, prit son balluchon

Encore merci Ash

Oui merci Ash

Rajouta la petite.

Allez, j’y vais, à bientôt peut être.

Le bolide redémarra à toute vitesse et disparut dans les bois.

Yama prit sa sœur par la main et s’avança vers la maison. Il frappa à la porte. Des chiens aboyèrent, sortirent de la cours arrière et les encerclèrent...

 
Ce fut Temari qui leur ouvrit, c’était une femme d’une cinquantaine d’année, acariâtre. Elle était suivie de près par Oichirô, d’une cinquantaine d’année aussi, en sur poids, barbu et il puait l’alcool.
Ils dévisagèrent tout deux les nouveaux arrivants.

Oichirô, titubât en s’avançant vers sa nièce et son neveu.

Héééééééééééé Temariiii t’as vu qui vient d’arriver hic, beurp. Je suppose que Kensh hic ne et Takatruc sont hic plus de ce hic monde beurp. Rhoooooo hic qu’elle est mignonne hic la petite. Tu seras gentille avec tonton Oichirô hic hein ?

Yatstumi serra la main de son frère plus fort et se rapprocha de lui, mais ne répondit pas. Temari qui agitait son éventail répondit d’un ton sec

Ouaii on dirait bien, entrez les mômes, vous dormirez dans la remise. Que cache tu la mon neveux ?

Temari arrachât la bourse de pièce que Yama avait attachée à sa ceinture. Elle prit un air narquois et dit

Ben vla une avance pour le logement et la nourriture.

Yama voulu dire quelque chose mais Oichirô cria

T’aaas rien hic à dire ici gamin, beurp, vous êtes juste bon à être nos hic, domestiques hic. Et n’essayez pas de vous enfuir hic compris hic sinon je lance les chiens à vos trousse, beurp. File-moi hic ton balluchon hic aussi et que ça saute, beurp.

Yama n’eut pas le temps de réagir que son oncle lui arracha son balluchon.

Temari reprit,

Vous devrez faire toutes les tâches ménagères et agricoles avec nous, compris. Si vous ne faites rien, pas de nourriture compris.

Yama prit une grande inspiration, ferma les yeux et répondit calmement

Bien, mon oncle, ma tante.

Ils entrèrent, Temari les emmena vers la remise, alluma une petite lampe à huile et reprit

Je vous apporterai deux couches pour dormir. Je vous laisse vous habituer à votre … nouvel environnement.

Elle sortit en ricanant et ferma la porte à clef.

La remise n’avait pas de fenêtres, elle était très petite, poussiéreuse, sale, des toiles d’araignée dans tous les coins, cette pièce sentais le renfermé. Des caisses en bois vides étaient éparpillées un peu partout. Heureusement que la cape de Yama dissimulait le Nodachi de ses ancêtres. Il le prit et le cachât entre les caisses vides.

Yatsumi, fondit en larmes

Yama serrait les dents, il devait garder son sang-froid pour sa petite sœur et essayer de la rassuré.
Il s’agenouilla et serra sa sœur dans les bras.

Sumimasen (désolé) no himegimi, nous n’avons pas le choix pour l’instant. Il nous faut être patient.

Snif, je t’avais bien dit qu’ils étaient méchants, snif.

Je ne sais pas ce qui s’est passé, ils … ne sont plus les même. La dernière fois que je les ai vus avec papa, ils étaient très gentils. Je … Sumimasen no himegimi.

Snif, pourquoi ça nous arrivent à nous hein onii san ?

Chuuuut, je sais, ça va allez, imôto san (petite sœur), je suis là. Je te promets que s’ils osent lever la main sur toi …

Le bruit d’une clé se fit entendre, Temari ouvrit la porte violemment. Elle lança deux couches, deux couvertures et deux oreillers au sol.

Vla votre pieu les mômes, aujourd’hui je vous laisserai faire le ménage dans votre nouvel environnement. Arrangez cette pièce comme vous le voulez, j’en ai rien à faire. Oichirô vous surveillera.

Elle lança un sceau et une serpillière pour que les enfants nettoient cette porcherie qui deviendra leur chambre pendant un long moment.

Temari reprit

Le puits est dans la cour, je pars nourrir les bêtes et les chiens.

Yama lança un regard dans la pièce d’à coter et vit que son oncle était assis sur un canapé, buvant une bière en mangeant les boulettes de riz que Takara avaient préparé pour leur route. Oichirô les surveillait.

Yama prit le sceau et voulu sortir de la remise. Oichirô cria

Nan, hic c’est la petite hic qui s’occupera de t’apporter hic de l’eau beurp. Mais hic avant cela elle devra payer hic le droit hic de passage beurp par un bisou sur le front de tonton Oichirô.

Yatsumi regarda son frère dépitée, Yama garda son calme et lui chuchota

Obéis no himegimi, c’est juste un petit bisou sur le front. Je suis là d’accord il ne t’arrivera rien.

Yatsumi fit oui de la tête pris le sceau, sortit de la remise, se dirigea vers son oncle, cela la répugnait mais elle devait le faire. Elle fit un bisou sur le front de son oncle en ravalant ses larmes, sortis dehors pour puiser l’eau du puits.

Son oncle éclatât de rire

J’en veux un hic autre quand tu hic reviendra ma nièce, compris hic.

Yama, serrait les poings en entendant son oncle parler à sa sœur comme si elle n’était rien de plus qu’une servante. Il se jura que quand il sera un peu plus grand, il vengera sa petite sœur de ce que feront subir ces deux tortionnaires. Il commençait à empiler les caisses vides. Une des planches du parquet était bancale, il réussit à l’enlevé silencieusement et vit que les dimensions correspondait parfaitement pour son Nodachi, il l’y déposa et remit la planche. Il installera sa couche sur cette planche pour l’avoir à portée de main au cas où …
 
Yatsumi apporta le premier sceau d’eau et ils se mirent nettoyés ce qui serait leur nouvelle chambre. 

Les allez retour de Yatsu amusaient Oichirô, la petite faisait à chaque fois ce bisou sur le front de son oncle, mais au bout de plusieurs allez-retours, elle n’y prêta plus attention. C’était devenu un automatisme. Ce cirque dura jusqu’à la nuit tombée. Les Enfants étaient épuisés, mais leur nouvelle chambre était presque comme neuve et propre.

A l’heure du repas, Temari leur donna une miche de pain, un bouillon de légume et une cruche d’eau en leur disant

Demain je vous réveillerais à l’aube et nous irons nous occuper de la plantation de riz et de Quinoa.

Elle referma la porte à clef et rejoignis son mari dans la salle à manger ou une dinde rôtie, aux petits légumes, était servis accompagné de pommes de terres.

 
Yama étant encore un peu jeune pour s’opposer à sa tante et son oncle, subissait les humiliations de ceux-ci, il se faisait battre par son oncle très souvent. Yatsumi, quant à elle ne disait plus un mot en présence de Temari et Oichirô. Elle obéissait, elle n’avait pas le choix de toute façon.

Yama réconfortait sa sœur tous les soirs. En lui disant qu’un beau jour ils partiront de cette prison. Quand ils avaient quelques moments à eux, Yama entrainait Yastumi au combat dans la cours. Les années s’écoulèrent petit à petit.

Yama avait atteint l’âge de vingt ans et Yatsumi était devenue une jolie adolescente.
Ce soir-là, Temari s’était absentée. Yatsumi nettoyait le grand salon  et Yama s’occupaient des bêtes.

Oichirô saoul comme d’habitude, s’avança vers sa nièce et titubant. Yatsumi s’inclina devant son maître. Celui-ci la gifla violemment, Yatsumi valsa au sol en se cognant la tête sur une table basse, inconsciente. Oichirô souleva sa robe quand Yamadashi rentra dans la pièce. Voyant sa sœur inconsciente, Oichirô le pantalon à moitié baisser, il se rua sur son oncle, lui donna un coup de poing puissant, son oncle au sol à moitié sonné le regardait avec crainte.

Yama couru chercher le Nodachi qu’il avait caché plusieurs années auparavant, il se retourna sur son oncle, le regarda droit dans les yeux en criant

Koro shite yaru, yarashii !! (Je vais te tuer, obsédé)

Il s’avança vers Oichirô qui était pétrifier, Yama fit courir la lame de son Nodachi sur le torse de son oncle, il regarda celui-ci droit dans les yeux, enfonça lentement le Nodachi en plein cœur en souriant tout en disant

Sayonara oji san (Adieux mon oncle).

Gardant son calme il prit sa petite sœur dans les bras sortit de la maison, marcha plusieurs minutes histoire d’être loin de la propriété. Il s’assit près de sa sœur en attendant qu’elle revienne à elle. Une dizaine de minute après, Yatsumi se réveilla.

Outch ma tête, pourquoi il m’a frappée j’ai rien fait ?

Yama garda le silence en regardant sa petite sœur. Yatsumi remarqua le Nodachi encore ensanglanté accroché au dos de son frère.

Sô ka desu yo. (Je vois) dit-elle.

Ce soir nous seront libre no himegimi. Mais s’il te plait reste cachée ici d’accord je te rejoindrai après avoir …

Yatsu leva la main pour faire taire son frère

J’ai compris, onii san. Je t’attends ici.

Yama hocha la tête se leva et retourna vers la propriété.

Il attendit Patiemment le retour de Temari. Une petite heure après, sa tante entra dans le manoir, elle ferma la porte à clé. Quand elle se retourna elle vit Yama le regard du jeune homme était empli de haine puis elle vit le cadavre de son mari. Elle voulu crier mais aucun sons ne sortis de sa bouche. Yama pris la parole calmement.

Que devrai-je faire à ton avis oba san (tante), toi qui nous laissais pratiquement mourir de faim ? Sans parler des coups reçu par ce chien d’Oishirô ?

Yamadashi… Euh je te demande pardon je …

Tsstsstss tu croyais quoi ? Mmm ? Ton mari a eu le malheur d’essayer d’abuser de ma sœur, je l’ai tué. Tu es une gêne maintenant …

Temari ouvrit la bouche puis la referma, paniquée elle voulut s’enfuir dehors, elle prit sa clé pour déverrouillé la porte mais celle-ci tomba au sol. Yama profita de la situation, il l’empoigna, la força à le regarder dans les yeux. Temari terrifiée essayait de se débattre. Yama dégaina son Nodachi en disant :

Entend la nuit murmurée : Il n'y a plus de retour possible.
Maintenant, ferme tes yeux et dis tes prières, parce que je n'ai rien de plus à te dire.
Silencieusement maintenant, tiens-toi à moi. C'est ici que tu trouveras la paix éternelle. 

Il la tua.

Yama, rentra dans la remise, fit un petit baluchon ou il mit le Kojiki, le livre que son père lui avait offert. Il mit alors le feu dans le manoir, il sortit, mit le feu aux écuries, aux enclos à bétails et enfin au chenil.

Il rejoignit sa sœur. Ils regardèrent les flammes dévorer ce qui avait été pour eux un enfer pendant six ans.

Après une dizaine de minutes, ils prirent la route menant à Villanelle. Ils n’avaient plus rien sur eux mis à part le Kojiki et le Nodachi de Yama.

Ils arrivèrent à Chante-Lut ou ils cherchèrent du travail. Yatsumi trouva un emploi chez l’alchimiste et Yama c’était engagé comme mercenaire, pour pouvoir louer une chambre à durée indéterminée à l’auberge le temps qu'ils bâtissent leur propre maison.

Aujourd’hui Yamadashi à vingt-quatre ans, il a créé sa propre entreprise d’ébénisterie, il habite dans une petite maison à Villanelle. Il a recueilli une jeune femme amnésique, des liens commencent à se créer entre eux. ( 一期一会。Ichigo ichie.) 

Yatsumi quant à elle, s’est trouvé un logement à coter de l’alchimiste à Chante-Luth.